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Zone d’activités de Soual (81) : 53.000 m² de biodiversité sacrifiée

Très loin des objectifs de sobriété foncière instaurée par la loi « climat et résilience » du 22/08/2021, la communauté de communes Sor Agout prévoit à Soual, l’artificialisation de 5,3 ha d’espaces agricoles et naturels. Une zone humide inventoriée sur site en 2017 a miraculeusement disparu, facilitant le démarrage du chantier. Explications.

Une enquête publique en cours avant le début des travaux en septembre 2024

Une enquête publique se tient actuellement du 21/06 au 21/07/2024 sur un permis d’aménager portant sur cette zone d’activités économiques (ZAE), située à proximité du projet de liaison autoroutière Castres-Toulouse (A69) et de son diffuseur.

Elle se composera de 15 lots de 2.000 m² à 8.900 m² pour des activités de santé/ bien être, de production, d’artisanat, etc.

A l’issue de cette enquête publique, la signature du permis d’aménager permettra aux engins de chantier de débuter les travaux dès septembre 2024.

Une zone humide déclassée, une biodiversité ignorée

Lors des premières études réalisées à la demande de cette collectivité (étude initiale de Nymphalis d’août 2017 et d’ECR d’octobre 2020), il avait été identifié près de 5 ha de zones humides dans l’emprise des travaux.

Finalement dans une nouvelle étude de 2023, il est désormais affirmé que ces 5 ha de zones humides seront évités et qu’il n’est donc plus nécessaire de solliciter une demande d’autorisation environnementale au titre de la « loi sur l’eau ».

Pour Cécile ARGENTIN, Présidente de FNE Occitanie Pyrénées :

Il n’est pas possible qu’en moins de 6 ans, ce qui a été vu comme relevant des critères désignant des zones humides en 2017 ait disparu. Nos associations sollicitent ainsi une contre-expertise sur la base de l’ensemble des études produites depuis 2017 et de nouveaux inventaires sur les parcelles qui seront bétonnées.

Outre ces milieux aquatiques en voie de raréfaction (on estime que la moitié des zones humides ont disparu entre 1960 et 1990), de nombreuses espèces protégées (oiseaux, amphibiens, reptiles, chauves-souris, insectes, etc.) ont été inventoriées sur site, mais ne bénéficieront pas d’autorisation de destruction et des mesures environnementales exigées (éviter, réduire, compenser).