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Aéroport de Toulouse Blagnac (ATB) – Suppression des vols commerciaux en cœur de nuit : une promesse non tenue

En ce mois de juin, dur retour à la réalité pour les habitants de l’agglomération toulousaine

Malgré l’engagement de Toulouse-Métropole et de Jean-Luc Moudenc et les promesses d’ATB, ce sont plus de 80 vols commerciaux* qui sont venus réveiller entre minuit et 6 heures du matin les riverains de l’aéroport de Toulouse-Blagnac pendant ce seul mois de juin.

Pour la seule nuit du 27 au 28 juin, pas moins de 6 vols après minuit dont trois Ryanair, le dernier décollant pour Fez à 2 heures 19.

Nous sommes bien loin du « zéro vols commerciaux » en Cœur de Nuit annoncé maintes fois par ATB avec une moyenne de près de trois vols par nuit en ce mois de juin.

Pour le CCNAAT, ce n’est pas une surprise, car comme l’a écrit à plusieurs reprises l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA), les restrictions s’appliquant seulement aux programmations de vols sont inefficaces et ne donnent aucune garantie de résultat.

Alors que l’étude d’impact par approche équilibrée (EIAE) arrive à son terme avec l’étude d’impact des quatre scénarios sélectionnés par la préfecture, la réalité de l’incapacité du secteur à s’auto-réguler est une nouvelle fois mise en évidence par la réalité de ce mois de juin.

Le CCNAAT, les associations de riverains, les associations environnementales, le Conseil Départemental, le SICOVAL et de nombreux élus et maires de communes impactées ont demandé une interdiction des vols commerciaux entre minuit et 6 heures. Toulouse-Métropole et le Conseil Régional, bien que moins précis sur les moyens pour y arriver ont également demandé le respect de cette période de repos.

L’aéroport de Toulouse-Blagnac, l’un des plus urbanisés de France, sera-t-il un exemple d’équilibre entre le trafic aérien nécessaire au développement de notre région et la santé des habitants de l’agglomération toulousaine, en respectant une trêve, en favorisant les avions les plus modernes et en diminuant la fréquence des vols avant le cœur de nuit ? La règlementation favorisera-t-elle l’installation des avions les plus performants acoustiquement en limitant progressivement l’accès des vieilles machines, bruyantes, en particulier la nuit, où les vols resteraient dérogatoires ?

La préfecture devrait présenter le scénario retenu, à l’occasion d’une réunion conclusive de l’EIAE, le 10 juillet.

* plus de 80 vols commerciaux dont environ 50% de la seule compagnie Ryan-Air. Cette même compagnie représente également 80% des décollages retardés en Cœur de Nuit

Contacts

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Jérôme Favrel 07 67 35 58 14