Ce 26 octobre, Rémi aurait eu 28 ans.
Avant tout, nous étions présents sur les lieux du crime en solidarité envers les parents de Rémi qui se battent depuis sept ans pour que justice lui soit rendue.
Mais nous étions aussi en mémoire de toutes les victimes des violences d’État :
• gazé.e.s et matraqué.e.s,
• énucléé.e.s, mutilé.e.s, humilié.e.s,
• jugé.e.s et emprisonné.e.s pour l’exemple,
• tué.e.s comme Rémi.
Des violences qui se traduisent également par une surveillance généralisée, organisée, de
plus en plus intrusive : caméras partout, biométrie, drones, passe sanitaire…
Nous étions là aussi pour empêcher que l’État ne réalise son projet : creuser un barrage sur les lieux même de la mort de Rémi. Nous étions là aussi parce que l’heure n’est plus au gaspillage de l’eau mais à la conversion de l’agriculture à l’agroécologie.
Les territoires que nous habitons sont nos biens communs ! Ils n’appartiennent pas plus à nos élus qu’aux lobbys de l’eau ou de l’agrobusiness. Nous les mettons sous notre protection !
Nous avons fait de cette journée de commémoration une journée de luttes
Dimanche 24 octobre 2021 :
• 12h30 rendez-vous sur le parking de Pique Rouge pour se rendre à la
maison forestière
• 13h00 pique nique sorti du sac
• 14h00 prises de paroles.
Les interventions étaient des témoignages portés par des militants
qui luttent pour sauvegarder nos territoires des projets insensés imaginés
aux différents étages de nos institutions
• 15h00 nous nous rendions en cortège vers la zone humide pour un
hommage à la mémoire de Rémi Fraisse
• Vers 15h30 l’avocate de la maman de Rémi, Claire Dujardin, a
fait un point judiciaire sur le dossier
• Et vers 16h00, lecture de quelques textes tirés de l’ouvrage collectif
réalisé un an après la mort de Rémi : R comme…
Manifeste des « Habitant·e·s d’ici ou d’ailleurs »
Nous sommes des Habitant·e·s d’ici et d’ailleurs et nous gardons en mémoire :
• les mensonges de nos élus,
• les conflits d’intérêt,
• les violences de la gendarmerie,
• les violences des milices pro-barrage protégées par la gendarmerie,
• le saccage de la forêt de Sivens,
• la destruction de la quasi totalité de la zone humide du Testet,
• la mort d’un jeune militant écologiste,
• La destruction de la Métairie neuve…
Cinq ans plus tard un nouveau projet de barrage « redimensionné » fait son apparition.
Nous nous mobilisons une nouvelle fois contre ce système économico-politique qui,
avec la complicité des élus, brade le bien commun aux intérêts privés fût-ce au prix
de la vie sur Terre.
Aujourd’hui comme hier nous leur disons non !
Mais nous ne disons pas seulement non à un barrage, qu’il soit sur la zone humide ou
plus loin. Nous disons non à un modèle agricole gros émetteur de gaz à effet de serre,
fournisseur d’une nourriture de moins en moins saine, destructeur de notre environnement ainsi que des femmes et des hommes qui le pratiquent (tous les deux
jours, un.e agriculteur·rice se suicide).
Nous refusons que, dans la situation de crise climatique aiguë dans laquelle nous
sommes plongés, quelques personnages s’arrogent le droit de disposer d’un territoire
qui ne leur appartient pas pour permettre à ce modèle de perdurer et de poursuivre sa
destruction systématique de nos écosystèmes.
Un autre choix est possible et nécessaire.
Nous militons pour que nos décideurs organisent enfin la conversion à
l’agroécologie de nos agriculteur·ice·s.
Nos élus se grandiraient en utilisant une partie de la dizaine de millions qu’ils sont
prêts à engloutir dans leur projet insensé pour former et accompagner (techniquement
et financièrement) les agriculteur·rice·s du territoire à des pratiques culturales
respectueuses du sol, de notre environnement et de la santé des consommateurs. Ces
techniques existent, elles sont déjà mises en œuvre avec succès par un nombre de
plus en plus important d’exploitant·e·s agricoles. Aucune compromission n’est
acceptable !
• Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet : collectiftestet@gmail.com
• Habitant·e·s d’ici et d’ailleurs : habitantsdicietdailleurs@protonmail.com
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