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#9 – Urbanisme et éco-construction : Bâtir un monde plus responsable

En cette période post confinement, la dynamique citoyenne semble dirigée vers la création d’un monde plus vert, plus durable. L’urbanisme et la construction doivent être repensés. Pendant cette crise, nous avons passé plus de temps que jamais chez nous, redécouvrant nos quartiers et appréciant le chant des oiseaux. Mais pour les habitants des centres-villes, il était surtout question de subir des prisons de béton. Chacun de nous a maintenant l’occasion de s’interroger : quels habitats, quelles villes, quels modes de vie, quelle nature voulons-nous ?

Il est temps de repenser notre façon d’habiter la terre, de construire nos maisons et nos quartiers. Une ville durable se doit d’être accueillante, pour nous, mais aussi pour la faune et la flore qui sont des marqueurs de bonne santé de cet environnement qui est le nôtre. Nous devons (re)bâtir nos villes et nos habitats en respectant au mieux la nature et sa biodiversité.

L’éco-construction est une alternative qui a déjà fait ses preuves. Qu’est-ce précisément et pourquoi privilégier ce type de construction : c’est le thème de cet article !

COMPRENDRE : Un constat alarmant

Le constat est à ce jour alarmant : l’environnement et la nature sont loin d’être suffisamment pris en compte dans la plupart des projets d’urbanisation. Il est aussi important de se demander « où construire ? » que « comment construire ? », s’il est réellement nécessaire de construire faute de pouvoir rénover.

Concentration en métropoles : un développement non maîtrisé de l’espace urbain artificialisé

La Terre compte aujourd’hui 7 milliards d’habitants. Le dernier rapport des Nations Unies estime, dans un scénario moyen, qu’elle en comptera 11 milliards en 2100. 

De – de 30% de population urbaine en 1950, le monde est passé à 50% aujourd’hui et devrait passer à 60% en 2030. En France, 80% de la population vit en zone urbaine. 

Cet étalement urbain a des répercussions sur notre vie et notre environnement : réduction des terres naturelles et agricoles, détérioration de la biodiversité, augmentation des risques d’inondation due à l’imperméabilisation des sols, difficulté à créer de la fraîcheur en ville en période de forte chaleur, dégâts importants lors de catastrophes naturelles plus fréquentes, problèmes de santé, etc …

Il apparaît donc évident que la lutte contre l’artificialisation des sols péri-urbains doit demeurer une priorité. La Biodiversité et les écosystèmes sont directement menacés par l’artificialisation des sols. Cela signifie que des espaces naturels (friches, prairies, zones humides …….), forestiers ou agricoles changent d’usage et deviennent des sols bâtis, revêtus ou stabilisés, sans oublier les chantiers, carrières, décharges, terrains de sports, jardins publics, parcs et autres espaces publics. Pour limiter la disparition de ces espaces naturels, forestiers ou agricoles, un nouveau concept est apparu voici une dizaine d’années : le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) , principe qui a été intégré dans le Plan Biodiversité, en Juillet 2018, même si cela ne s’est pas traduit à ce jour par un texte de loi.

Un bilan carbone largement problématique pour la grande majorité des projets urbanistiques

Nous avons rencontré Morgane DOVI de l’agence d’architecture BEAVY. BEAVY, très sensible aux enjeux environnementaux du bâtiment, propose des fiches pédagogiques autour de l’éco-construction.

Le marché de la construction ne cesse d’évoluer et les problématiques grandissantes liées au changement climatique et aux économies d’énergie doivent devenir des critères essentiels quand il s’agit de penser son projet de construction ou de rénovation. La maison écologique, qu’elle soit passive ou positive, nous apparaît aujourd’hui comme la meilleure solution permettant de répondre à ces deux préoccupations majeures.

Morgane DOVI, BEAVY

En France, les secteurs du bâtiment et de l’urbanisme sont à l’origine d’environ 45% de la consommation d’énergie, 40 % des déchets produits, et 20% des émissions de CO2

En intégrant les activités des habitants, l’empreinte carbone du tertiaire atteint 40%, que nous pouvons départager en 3 catégories : les émissions directes (venant de l’habitation), les émissions indirectes liées aux énergies et aux fluides (comme l’électricité, produite ailleurs) et les émission liées à la fabrication des matériaux de construction et au chantier lui-même. En prenant en compte les activités et transports, chaque habitant émet environ 11,5 tonnes de gaz à effet de serre par an. Nous estimons comme possible, à l’échelle du quartier, d’amoindrir ce bilan de 4,5 tonnes à travers les déplacements et l’alimentation, en réfléchissant à une urbanisation plus efficace et une économie locale. Attention, construire responsable n’est pas élever des murs végétaux aussi artificiels que les bâtiments qui les portent, gourmand en eau, engrais et autres soins ! Cette solution n’est ni durable ni naturelle.

Des matériaux polluants présentant des risques pour la santé

Une partie importante des émissions de gaz à effet de serre, de production de déchets et de consommation d’énergie, est liée aux chantiers. La majorité des matériaux utilisés aujourd’hui, très polluants, ne sont pas durables. Du CO2 est abondamment libéré lors de l’exploitation des combustibles fossiles et en cours de fabrication de matériaux comme le ciment. De plus, leur réemploi ou recyclage n’est possible qu’en étant très coûteux en énergie.

Ces matériaux peuvent aussi être sources de composés organiques volatils (COV) et perturbateurs endocriniens, générant une pollution de l’air intérieur néfaste pour la santé. Comme nous passons en moyenne 80 % de notre temps à l’intérieur de bâtiments, y maintenir une bonne qualité de l’air est donc une priorité.

CONVAINCRE : Des solutions existent

Avant de chercher à s’étendre, nous devons réhabiliter, rénover.

Les enjeux d’aujourd’hui et de demain sont la rénovation et le réaménagement des centres des villes et des bourgs conjugués avec une réhabilitation énergétique.

Beaucoup de bâtiments et quartiers peuvent être optimisés dans une démarche Zéro Artificialisation Nette (ZAN), d’économie d’énergie et d’utilisation matériaux plus respectueux de l’environnement, pour notre santé.

Envirobat Occitanie a développé sur ces thèmes un club rénovation, proposant aux professionnels du bâtiment des outils pour faire face aux enjeux environnementaux de la rénovation.

Réfléchir au niveau du quartier :

La consommation d’énergie et les émissions sont souvent mesurées à l’échelle des bâtiments. Il convient cependant de prendre en compte une échelle plus large : le quartier. 

Les projets urbains génèrent des polluants tout au long de leur phase de vie, que ce soit à travers les activités et consommations des habitants et entreprises, ou encore les transports. Il est donc nécessaire de réfléchir à un aménagement du quartier répondant aux besoins des usagers tout en réduisant leurs impacts environnementaux. Quelques exemples : réutilisation de la chaleur, mutualisation de places de parking entre bureaux et habitations, proximité de transports en communs, pistes cyclables, facilitation du tri …  

Un autre enjeu est le développement d’une dynamique et d’une économie locales et circulaires par la proximité de commerces responsables, d’agriculture urbaine ou de jardins partagés, avec l’aménagement d’espaces mutualisés de ‘coworking’ dans le but de diminuer les temps de trajet.

L’éco-hameau de Verfeil-sur-Seye :

Un territoire à énergie positive :

Plus de place aux végétaux 

L’agriculture urbaine et les jardins partagés peuvent contribuer à une plus grande biodiversité en ville, à une meilleure utilisation des ressources urbaines (comme les déchets organiques via l’utilisation du compost), ou encore à limiter le transport d’aliments, à travers les circuits courts et l’autoconsommation.
Il va de soit que ces impacts dépendent de la forme d’agriculture mise en place !

Pour aller plus loin : 
Les 48h de l’Agriculture Urbaine seront cette année mutualisées avec le mini village Alternatiba le 13/09, notez le bien !
Agriculture urbaine à Toulouse
Sont prévus des projets de jardins partagés :  Le collectif du Ramier avec partageons les jardins ; Nourrir la ville 31.

Des matériaux écologiques

Un matériau est dit biosourcé ou géosourcé s’il est produit à partir de matières d’origine naturelle, biologique ou géologique. 

Un éco-matériau intégrera également les notions de développement local et équitable, de circuit court, dans un contexte de confort et de respect de la santé.

Un matériau bio ou géo-sourcé peut ainsi être également un éco-matériau, en étant idéalement produit, voire recyclé, localement et en circuit court en respectant les sites où il est prélevé, produit et/ou stocké. De la même manière, un matériau local ne sera pas nécessairement un éco-matériau. Un parpaing en ciment est un produit souvent fabriqué localement, il n’est pour autant pas un éco-matériau.

Il conviendra donc de se tourner vers des matériaux bio-sourcés ou géo-sourcés, produits localement avec les ressources de sa région. Et chaque région est pleine de ressources !

Rencontre avec BATIPOLE en Limouxin, centre de formation écoconception :

Les matériaux biosourcés

Il en existe 3 grandes familles :
– Sylviculture (bois et ses dérivés)
– Agriculture (Céréales, lin, chanvre, liège, laine de mouton, miscanthus …)
– Les matériaux issus de la filière du recyclage (déchets de papier ou carton recyclés ou encore les déchets de coton recyclés, issus de la collecte des vêtements, utilisés pour l’isolement)

Nous trouverons également d’autre solutions plus locales différentes dans chaque région. Par exemples : Occitanie : terre et bois ou paille ; AURA : bois et paille ; Bretagne : algues, Guadeloupe : co-produit canne/banane ; PACA : paille et lavande, etc

Le retour de la construction en paille :

La construction en palettes :

Pour aller plus loin sur les matériaux biosourcés :
Dossier très complet des filières locales de matériaux biosourcés et géosourcés du CERCAD 2015 Occitanie 
Le portail des matériaux biosourcés
Les différents matériaux biosourcés
L’actualité des matériaux biosourcés en Occitanie
Matériaux biosourcés état économique et performances, 2017

Quelques exemples :
Fibois, les acteurs de la filière bois en Occitanie
Peinture en algues Bretagne
Utilisation des algues au Danemark
Architectures vernaculaires : Construire avec les matériaux locaux
Construction en Chanvre
Les plaques de plâtre peuvent être remplacées par des plaques en gypse-cellulose

Des ressources renouvelables, quasi-inépuisables

Même si tous les logements étaient produits en paille, seulement 5% de la paille en France serait utilisée. Et si vous pensez qu’une maison en paille est plus vulnérable aux incendies, laissez nous vous prouver le contraire !

Actuellement, moins de 1% de la biomasse française est valorisée dans le secteur du bâtiment alors que 10% des isolations sont biosourcées. L’étude Terragrea arrive à la conclusion que ce sont des ressources quasi-inépuisables, même en cas de fort développement de la demande. Beaucoup étant des coproduits de l’agriculture ou du recyclage, nous pouvons à la fois produire pour l’alimentation et la construction.

Des matériaux bien moins polluants

C’est en faisant l’analyse du cycle de vie complet, à partir de l’extraction du matériau jusqu’à sa fin de vie, que l’on peut mesurer les impacts réels de l’utilisation d’éco-matériaux :

  • Extraction et transformation des matières premières : moins d’énergie dépensée
  • Fabrication : impact carbone réduit
  • Transport : réduit s’il y a construction avec des ressources locales. Moins d’énergie grise. 
  • Mise en œuvre : auto-régulation thermique et meilleur isolation, d’où économie de chauffage (pour certains matériaux)
  • Fin de vie : réutilisation et recyclage plus facile.

Les matériaux végétaux vont même jusqu’à fixer du carbone au lieu d’en libérer : une maison en botte de paille de 100 m² séquestre 18 tonnes de CO2 sur 100 ans, soit 25 ans d’émission de CO² pour un chauffage électrique.

La brique en terre crue, un matériau géo-sourcé

Nous avons rencontré Etienne GAY de Briques Technic Concept, fabricant de briques en terre crue compressées.

“La terre est un matériau du passé et du futur, et une des meilleures alternatives d’aujourd’hui face aux enjeux environnementaux de la construction. Construire en terre crue permet de réduire son impact environnemental : c’est un matériau naturel qui ne nécessite pas de procédé polluant. D’autre part les briques en terre permettent une économie d’énergie considérable dans les logements en fixant l’humidité et les calories, puis en les libérant selon la température, agissant comme des vases communicants et autorégulant ainsi le bâtiment. Ce matériau est également bien meilleur pour la santé, tant par ce captage d’humidité que par l’absence de perturbateurs endocriniens. De plus, la terre étant un matériau dense et relativement souple, elle absorbe les ondes sonores et apporte un confort acoustique important. Ce matériau est parfois même utilisé pour des studios de musique. »

Étienne GAY

MOBILISER : Mettre en œuvre ces solutions

Enjeux sociétaux : un frein culturel important

Des constructeurs et décideurs encore peu sensibilisés à ces enjeux

Cette sensibilisation et pédagogie doit bien sûr concerner les maîtres d’œuvre et tous les métiers du tertiaires mais aussi les élus et collectivités, voirie et réseaux, riverains, commerçants, associations … Chacun de ces acteurs doit prendre conscience des enjeux et de l’importance du levier que représente l’aménagement dans la construction d’un monde plus responsable. 

Nous faisons face à une réelle méconnaissance des matériaux, des alternatives. La pédagogie doit être au centre de cette transition.

BEAVY propose de remettre au cœur de ces projets des architectes informés et sensibilisés, pour un accompagnement sur la réflexion de l’impact environnemental et les solutions les plus efficaces, avec pédagogie et accompagnement.

Nous sommes convaincus que le constructeur de maisons individuelles n’est pas la meilleure solution lorsque l’on cherche à faire bâtir son projet, étant trop peu sensibilisé aux impacts environnementaux engendrés par une construction et nous avons la conviction que nous devons, aujourd’hui, favoriser le travail de l’architecte. Les enjeux écologiques de demain étant importants, il nous semble nécessaire d’expliquer aux maîtres d’ouvrage qu’un architecte est plus compétent pour adapter la maison à son environnement, utiliser des matériaux bio-sourcés, optimiser les espaces et concevoir un bien unique.

Morgane DOVI, BEAVY

ENVIROBAT Occitanie propose des accompagnement et supports à travers notamment son Projet bâtiment durable Occitanie

La participation citoyenne pour engager et impliquer

Quoi de mieux pour sensibiliser, que d’impliquer. Il nous paraît nécessaire d’améliorer nos systèmes de participation et proposer de meilleurs espaces de dialogues, afin de réussir à impliquer davantage les acteurs locaux, les habitants, et de mieux échanger avec les associations protectrices de l’environnement. Une approche participative permet d’enrichir un projet, de faciliter l’émergence d’idées, de propositions et de prises de décision partagées. Cela facilite également l’appropriation et la légitimité des projets, permettant de prévoir les conflits en répondant mieux aux attentes et usages des parties prenantes. 

Enjeux économiques : Un surcoût qui vaut le coup

Le marché offre aujourd’hui de multiples matériaux et possibilités techniques pour construire une maison qui réponde aux attentes en termes de confort, de performance énergétique tout en étant respectueux de l’environnement. Malheureusement, le recours à des systèmes constructifs en bois, terre ou paille comme à des matériaux bio-sourcés est encore aujourd’hui trop peu envisagé par les particuliers du fait d’un réel surcoût initial de la construction ou de la rénovation. Ce qui est moins perçu, c’est que ce surcoût est souvent très vite amorti et rentabilisé du fait notamment des performances thermiques des matériaux utilisés qui permettent de réaliser, par exemple, des économies substantielles sur le chauffage.

Morgane DOVI, BEAVY

Selon Etienne GAY, de BTC, construire aujourd’hui une maison en terre crue coûte en moyenne entre 15 et 20 % plus cher à l’achat. Ce surcoût est cependant compensé sur le moyen terme grâce à une meilleure isolation et à une auto-régulation thermique permettant, été comme hiver, un meilleur confort, moins de climatisation, et par conséquent une économie financière.

Coûts des matériaux biosourcés :

D’autre part, une difficulté réside dans notre impossibilité à chiffrer certains coûts. Aujourd’hui, la logique financière prend le dessus, or le « coût » ne doit pas être considéré qu’en termes financiers. On ne sait pas encore comment mesurer et intégrer le coût sanitaire, le coût écologique, le bilan carbone, le coût sur la qualité de l’air, de l’eau, sur la biodiversité du quartier, le bien-être, etc. Il devient impératif de prendre en compte ces facteurs dans nos décisions.

De nombreuses alternatives écologiques existent déjà. Le développement de ces solutions responsables mènera à des progrès techniques, à l’augmentation de la demande et à des réductions des prix. Les matériaux qui seront mis en œuvre demain seront fabriqués dans les ateliers et usines d’aujourd’hui. C’est dès maintenant que la priorité des éco-matériaux doit être investie.

Enjeux normatifs : Le rôle de l’État

Nous faisons face aujourd’hui à un nouveau risque : celui d’un assouplissement des règles et normes, au profit de la relance économique et au détriment de l’environnement, comme nous avons pu tristement le constater pendant le confinement.

Or l’État, au travers notamment de la législation, a un rôle primordial à jouer dans le développement d’un aménagement du territoire durable.

“Il existe actuellement un réel verrou normatif et administratif à la croissance des éco-matériaux. La terre n’est aujourd’hui pas reconnue comme un matériau de construction, et pour cette raison beaucoup de maîtres d’ouvrage se retrouvent bloqués dans leurs démarches par des surcoûts d’études, ou bien en étant contraints de demander une Appréciation Technique d’Expérimentation auprès du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). A la fin de la deuxième guerre mondiale, on a construit avec du béton pour sa rapidité. Les matériaux ont dès lors été normalisés, excluant d’autres pourtant plus naturels. Aujourd’hui ce n’est plus le béton l’avenir, et il faut impérativement lever ce verrou normatif qui freine le développement de filières plus vertueuses. La réglementation doit sortir de l’emprise des lobbies actuels du bâtiment.”

Étienne GAY, Birques Technic Concept

Les cadres légaux et réglementaires doivent impérativement favoriser le développement des pratiques durables : permis de construire avec conditions sur les matériaux utilisés et le respect de la biodiversité; vrai contrôle du respect de certaines contraintes ; rénovations encouragées par des subventions, traduction de l’objectif ZAN en texte de loi, etc. La première étape d’un projet d’écoquartier est l’engagement et la volonté politique de développer un projet durable. Une évolution de la maîtrise d’ouvrage publique est nécessaire pour laisser la place au biosourcé. L’aménageur public aujourd’hui se doit non seulement de démontrer une réflexion sur ces enjeux, mais aussi de montrer l’exemple afin de créer une dynamique et un effet d’entraînement autour de ces solutions. L’ADEME montre notamment la voie au travers de son projet OBEC et l’expérimentation E+C-.

DÉFENDRE ET PROMOUVOIR : Vous pouvez AGIR !

Aujourd’hui, un virage est à prendre. A l’heure de la reconstruction, la nature et l’environnement doivent être au cœur des villes et bâtiments de demain. L’aménagement fait face à des enjeux écologiques importants. Nous devons concevoir nos villes et nos bâtiments dans une recherche de de sobriété, de moindre consommation d’énergie et de matière, de moindre transport de matériau. C’est aujourd’hui que nous devons bâtir un monde plus vert, plus durable et plus résilient.

A vous maintenant de vous emparer du sujet ! Pour agir à votre échelle, nous vous invitons à sensibiliser les décideurs et aménageurs de vos quartiers, de votre commune. À titre individuel vous avez ici toutes les clefs pour une éco-construction. Vous pouvez également être attentifs aux labels, nous pouvons citer notamment : le label EcoQuartier, le label E+ C- (énergie positive, carbone négatif), NF HQE habitat, BREEAM, Label Biodivercity Ready, Label Biosourcé. 

L’information et la formation sont les « nerfs » de la guerre et vous avez la possibilité d’accroître vos connaissances et de vous documenter sur l’ensemble de ces sujets.

Voici quelques acteurs de l’éco-construction :

BEAVY – Très sensibilisé à l’impact environnemental des projets de construction et de rénovation, BEAVY qui œuvre en Occitanie a créé et mis à disposition sur son site Internet un ensemble de fiches pratiques permettant d’informer et de sensibiliser ses utilisateurs sur les possibilités de construire et de rénover autrement, c’est-à-dire de manière plus respectueuse de l’environnement.

Briques Technic Concept BTC – Fabricant de briques de terre crue compressées, basé à Graulhet (81) propose une brique participant au développement durable, issue de l’utilisation de terre d’excavation ou de recyclage. Sa plus grande force réside dans son faible impact environnemental.

ENVIROBAT Occitanie –  Association loi 1901 mettant en réseau des professionnels en Occitanie qui vise à réduire l’empreinte environnementale de la construction. ENVIROBAT Occitanie à pour rôle de sensibiliser, informer, former, accompagner et mettre en relation, à travers notamment plusieurs outils et événements. 

ARESO : Association Régionale d’Eco-construction du Sud Ouest, « ARESO regroupe des personnes motivées par l’acte d’éco-construire, le désir d’éco-habiter et le partage d’expériences sur ces thèmes. Ses membres : artisans, concepteurs de bâtiments, autoconstructeurs, commerçants en matériaux, mais aussi simples particuliers motivés ».

ADEME – L’ADEME est porteuse d’expérimentations urbaines dans le but d’écrire les futurs normes d’éco-quartiers, et ce à travers son projet OBEC.
L’ADEME propose également de nombreux outils pédagogiques dont deux plateformes http://www.batiment-energiecarbone.fr/    https://www.experimentationsurbaines.ademe.fr/, ainsi que le MOOC Villes et Territoires Durables 

La plateforme MOOC Bâtiment Durable : une plateforme de formation dédiée au bâtiment durable. Elle est issue d’un projet collaboratif de professionnels de la filière bâtiment, du Plan Bâtiment Durable et de l’ADEME.

Autres sources : MOOC Villes et Territoires Durables ; BIOMOOC – Découvrir le bâtiment biosourcé ; Tout savoir sur l’expérimentation E+ C-

Contacts :
Nicolas REYNAUD, Apprenti chargé de relations partenariales chez FNE Midi-Pyrénées
Eric LAVIALLE, Chargé de mission aménagement du territoire et urbanisme chez FNE Midi-Pyrénées – e.lavialle@www.fne-op.fr