Malgré plus de 10 années de chasse jugée illégale par la justice, le préfet des Hautes-Pyrénées vient d’autoriser la chasse au Grand Tétras pour la saison 2019/2020. Lassées de cet entêtement, FNE Midi-Pyrénées, FNE Hautes-Pyrénées et Nature En Occitanie viennent de saisir le juge des référés du tribunal administratif de Pau et en appellent à Madame la ministre de la Transition écologique et solidaire pour faire respecter le droit européen.
Le Grand Tétras : une espèce emblématique des Pyrénées
Le Grand Tétras est un galliforme montagnard en très forte régression dans les Pyrénées françaises : 75% des effectifs ont disparu depuis 1960. Malgré cela, cette espèce est toujours chassée dans les Pyrénées françaises, et est par ailleurs également victime d’un braconnage persistant.
Une chasse systématiquement déclarée illégale
Depuis 2008, nos associations ont attaqué tous les arrêtés autorisant la chasse au Grand Tétras dans les Hautes-Pyrénées. Systématiquement, les juridictions administratives ont donné raisons aux associations agréées en annulant les arrêtés autorisant la chasse de cette espèce, les juges retenant que la chasse est « de nature à compromettre les efforts de conservation de l’espèce », violant ainsi la directive européenne « Oiseaux ».
Une fois n’est pas coutume, FNE Midi-Pyrénées, FNE Hautes-Pyrénées et Nature En Occitanie ont déposé aujourd’hui une requête au tribunal administratif de Pau pour demander la suspension immédiate de cette chasse. Nous sommes dans l’attente d’une date d’audience.
Un ministère bien silencieux aux sollicitations des associations de protection de l’environnement
Pour Thierry de NOBLENS, Président de FNE Midi-Pyrénées :
« Chasser une espèce ayant subi un tel déclin est un non sens. Et d’ailleurs depuis la décision du Conseil d’Etat du 21 novembre 2018, le constat est parfaitement clair pour nos associations. La plus haute juridiction administrative considère qu’il est tout à fait inopportun de chasser un seul Grand Tétras, même avec un plan de chasse légal. A l’aune de toutes les décisions juridiques que le préfet des Hautes-Pyrénées et le ministère de la Transition écologique méprisent régulièrement et systématiquement, on voit bien que la préservation de la biodiversité que le gouvernement met en avant dans tous les médias n’est qu’une lamentable comédie et que les actes sont totalement contraires aux beaux discours. »
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