Notre assemblée générale s’est tenue le 24 mars dernier sous un ciel chargé de pluie. La matinée était dédiée aux retours sur l’année 2017 que vous pourrez retrouver sur notre rapport d’activité ici !
L’équipe de FNE Midi-Pyrénées, salariés et volontaires en service civique, ont été fortement épaulés par des bénévoles d’une rare efficacité pour proposer aux participants un chouette buffet 100% anti-gaspi. Velouté de champignons, soupe «verte », crudités, tartes salées et sucrées, autant de délicieux mets partis rapidement dans nos palais affamés.
Après le déjeuner, ragaillardis, nous avons consacré la première partie de l’après-midi au travail de Jessica Coridun, bénévole et tout juste élue administratrice suppléante, sur le lien fédéral. En effet, elle a réalisé des entretiens téléphoniques auprès de responsables associatifs afin de recueillir leurs perceptions, besoins et attentes. Cette action s’est inscrite en continuité de l’enquête de notoriété initiée il y a quelques mois.
Jessica et Marie-Laure Cambus, directrice de FNE Midi-Pyrénées ont rappelé ce qu’était le lien fédéral, à savoir « le rassemblement des associations d’un même mouvement autour de valeurs communes ». Le renforcement d’un tel lien, permettrait de renforcer notre rôle d’interface entre les différentes associations, comme c’est le cas pour le réseau juridique ou l’eau. Nos outils pédagogiques et nos formations bénévoles sont nos points forts. Cependant, nous souhaitons nous inscrire dans une démarche d’amélioration perpétuelle et la réflexion du binôme Marie-Laure, salariée et Jessica, bénévole, a permis d’identifier les leviers à actionner :
– Les responsables associatifs sont en demande de positionnements partagés qui reflètent la vision du mouvement FNE et FNE Midi-Pyrénées qu’ils peuvent s’approprier et diffuser dans leurs territoires.
– Il est également proposé de mieux entendre les associations du mouvement et de stimuler nos échanges avec elles pour cela, FNE Midi-Pyrénées envisage d’organiser des assises départementales afin de mobiliser le tissu associatif local, de faire se rencontrer les associations, et d’être un interlocuteur identifié dans les territoires.
– Les associations attendent que FNE Midi-Pyrénées donne de l’écho aux questions environnementales, notamment auprès du grand public. Une idée a germé, celle d’organiser un évènement grand public qui « embarque » les citoyens, afin de leur présenter nos propositions et de proposer aux citoyens un autre point de vue que celui des agriculteurs notamment. Nos positions sont très documentées et abouties, il serait dommage de ne pas les faire connaître davantage.
D’autres pistes plus opérationnelles et immédiates ont émergé pour dynamiser le lien fédéral dans son fonctionnement :
– élaborer un annuaire des compétences avec un trombinoscope des personnes référentes,
– proposer une charte régionale avec les droits et les devoirs des adhérents (à l’instar de ce qui existe déjà au sein de FNE)
– identifier une personne relai au sein de chaque association membre pour une meilleure diffusion de l’information (et ce, dans les deux sens).
La seconde moitié de l’après-midi s’est concentrée autour du rôle des associations de protection de la nature et de l’environnement sur la gestion et la prévention des déchets, thème cher à notre fédération. Marie-Laure Cambus a ainsi animé la réflexion collective avec la technique du « World café », nous invitant à nous pencher sur 3 questions.
Quel est le rôle des APNE autour de la thématique des déchets ? Quels seraient les différents leviers à actionner pour améliorer le tri des déchets ?
5 Pistes ont été identifiées pour répondre à cette interrogation.
La sensibilisation du grand public : des événements, type visite de centres de tri ou recycleries pour nos concitoyens avec des informations claires et précises. Se défaire de tout message qui pourrait être culpabilisant et transformer le citoyen en acteur du recyclage en lui donnant toutes les clés pour comprendre et décrypter les grands enjeux liés aux déchets.
Transmette notre expertise grâce à de la formation et à la création d’outils éducatifs. Lorsque l’on comprend l’impact des déchets sur les milieux naturels, l’envie d’opérer un changement dans nos modes de vie se fait plus sentir.
FNE Midi-Pyrénées continuerait de valoriser les bonnes pratiques, les alternatives existantes.
A l’inverse, les APNE exercent une veille plus soutenue sur les décharges sauvages pour faire remonter les problèmes sur le terrain et ensuite mener les actions idoines à l’encontre des contrevenants.
Enfin, les associations ont un rôle à jouer vis-à-vis des structures publiques, notamment des mairies, pour les accompagner sur la gestion et la prévention des déchets. La participation à la planification des déchets, aux commissions de suivi de sites et la diffusion de notre plaidoyer restent des actions clé pour faire évoluer les pratiques liées aux déchets.
Quels seraient les leviers à actionner pour améliorer la prévention des déchets ?
Encore une fois, l’éducation et la sensibilisation ont un rôle majeur à jouer dans la prévention des déchets. Il est primordial de communiquer sur le vrai coût des déchets, l’attrait économique que présente une « poubelle au régime ». Il serait également intéressant d’organiser des défis auprès de familles pour réduire ses déchets pour ensuite mobiliser les résultats récoltés dans des outils de communication qui parleront au plus grand nombre.
Ainsi, les porteurs de projets alternatifs trouveront un écho encourageant pour leur démarche.
Il serait aussi très important de faire connaitre au grand public l’observatoire des déchets (ORDECO) pour puiser l’information et prendre du recul sur ses propres pratiques.
Une réflexion plus large sur la question de société portant sur l’économie des emballages serait également à porter. Parallèlement, il apparait pertinent de promouvoir des actions portées par les collectivités comme la réduction de collecte de déchet et l’utilisation de déchets de BTP pour les sous-couches de route.
De manière plus large, il s’agirait également d’apporter notre soutien à la fédération nationale en participant aux réflexions sur les changements législatifs et réglementaires portant sur la gestion des déchets et notamment sur la fiscalité et le financement de leur traitement. Aussi, la réglementation liée à la consigne ou encore aux déchets médicamenteux mériterait d’être modifiée.
Le citoyen-consommateur a également des leviers pour alléger le poids des déchets en privilégiant l’achat en vrac ou la consigne. Pour les déchets verts, déchets moins souvent abordés, la plantation d’essences à la croissance plus lente serait une bonne solution.
Comment les associations peuvent agir pour améliorer le tri et la prévention des déchets ?
3 axes ont été identifiés.
Concernant le grand public, encore une fois, miser sur le ludique (ateliers de réparation, de bricolage) et les inviter à relever des défis tout en soignant notre communication selon les publics visés et sur les bons canaux d’information.
Nous pourrions proposer des partenariats avec d’autres associations pour promouvoir la réduction des déchets lors de leurs événements (type tournoi de foot etc.) ou proposer de participer à des salons professionnels en échange de notre intégration à la gestion des modalités de fonctionnement sur les déchets et sa prévention/gestion.
Il serait souhaitable de nous positionner plus visiblement sur le réemploi et la réutilisation ainsi qu’en faveur de retour à la consigne et du « tout recyclable » pour les emballages (en soutien au réseau national).
Enfin, une action d’information auprès des élus serait à envisager pour influencer et faire évoluer les pratiques par exemple en matière de redevance incitative en prenant exemple sur le SICOVAL qui présence un très bon retour d’expérience.
Gorgés d’idées et galvanisés par nos envies communes, nous nous sommes quittés avec comme prochaine étape l’étude de la mise en place d’un réseau déchet au sein de notre fédération. Affaire à suivre donc !!
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