ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
1. Il s’agit du processus d’ajustement des systèmes écologique, social et économique à un stimulus climatique constaté ou anticipé, à ses effets et ses impacts. Il désigne un changement de procédures, de pratiques et de structures visant à limiter ou effacer les dommages potentiels ou à tirer bénéfice des opportunités créées par les changements climatiques. Il demande des ajustements afin de réduire la vulnérabilité au changement climatique de certaines communautés, régions ou activités.
2. Appropriation des systèmes naturels ou humains aux conditions propres à un milieu nouveau ou en évolution. L’adaptation aux changements climatiques fait référence à l’adaptation des systèmes naturels ou humains aux stimuli climatiques réels ou prévus ou à leurs effets, de façon à atténuer leurs inconvénients ou à tirer parti de leurs avantages. On distingue plusieurs sortes d’adaptation : anticipative ou réactionnelle, de caractère privé ou public, autonome ou prévue, etc.
ATTÉNUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Modification et substitution des techniques employées dans le but de réduire les ressources engagées et les émissions par unité de production. Bien que certaines politiques sociales, économiques et technologiques puissent contribuer à réduire les émissions, du point de vue du changement climatique, l’atténuation signifie la mise en œuvre de politiques destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à renforcer les puits de carbone.
ADAPTATION ET ATTÉNUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SONT DEUX APPROCHES COMPLÉMENTAIRES
L’adaptation et l’atténuation (actions permettant de réduire l’effet de serre) prises isolément ne permettront pas de prévenir totalement les effets du changement climatique. Sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre (atténuation), on risque d’atteindre un seuil critique au-delà duquel l’adaptation pourrait devenir extrêmement difficile, voire impossible. Certains effets du changement climatique sont par ailleurs déjà observés, même si les efforts d’atténuation portent leurs fruits, le climat continuera de se modifier du fait de la durée de vie des gaz à effet de serre dans l’atmosphère (de 100 ans pour le CO2 à des milliers d’années pour les gaz fluorés) et de l’inertie du cycle de l’eau.
L’atténuation permet de préserver le climat avec un effet à moyen et long terme du fait de l’inertie climatique. L’adaptation permet de préserver nos sociétés contre les effets du changement climatique à court et moyen terme. Plus l’atténuation sera efficace, moins l’adaptation sera coûteuse : mais quoi qu’il advienne, il faudra forcément s’adapter car le climat a déjà commencé à changer.
ANALYSE DU CYCLE DE VIE (ACV)
L’ACV est une méthode d’évaluation de l’impact d’un produit, d’un procédé ou d’une entreprise sur l’environnement, depuis l’extraction des matières premières utilisées jusqu’au traitement de fin de vie (recyclage, mise en décharge, etc.). Elle comprend une procédure standardisée et une modélisation mathématique des impacts environnementaux.
ANTHROPIQUE
C’est un adjectif signifiant « qui est en rapport avec l’espèce humaine ». Il se dit donc des phénomènes résultant de l’action de l’Homme ou entretenus par lui. Par exemple, on parlera de « CO2 anthropique » pour désigner les émissions de CO2 dues aux activités humaines utilisant des combustibles fossiles.
ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
L’architecture bioclimatique a pour objectif d’optimiser le confort des occupants d’un bâtiment tout en réduisant son impact environnemental. La conception architecturale bioclimatique met l’accent sur le contrôle des températures intérieures, la qualité de l’air intérieur et l’éclairage naturel des pièces.
BILAN CARBONE
C’est une méthode de mesure de l’impact en émissions de gaz à effet de serre d’un produit ou d’une activité, qui permet en particulier d’étudier la dépendance aux énergies fossiles.
BILAN ÉNERGÉTIQUE
Le bilan énergétique d’une opération ou d’une technologie est le rapport entre l’énergie disponible à la fin de l’opération et l’énergie dépensée pour la réaliser.
BILAN ENVIRONNEMENTAL
C’est une approche analytique et systématique d’une activité prenant en compte les relations entre les différents éléments ainsi que tous les impacts directs et indirects sur l’environnement.
Le bilan environnemental des biocarburants, par exemple, prend en compte : les économies réelles d’énergies fossiles, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les impacts environnementaux des cultures, la pollution due aux moteurs fonctionnant avec le biocarburant.
BIOCARBURANT
C’est un carburant obtenu à partir de la transformation de produits d’origine végétale ou animale (alcools, éthers, esters et huiles). Actuellement il existe deux filières de biocarburants : la filière huile, celle du biodiesel, utilisant des plantes oléagineuses (colza, palmier, soja) et la filière alcool, celle du bioéthanol, utilisant des plantes riches en sucres (canne, maïs, betterave, blé).
La recherche s’applique aujourd’hui à créer des biocarburants dits de deuxième génération, utilisant par exemple les parties non comestibles des plantes, afin de limiter la concurrence de la filière alimentation humaine et de la filière transports.
BIOMASSE
Dans le domaine énergétique, la biomasse se définit par l’ensemble des matières organiques d’origine végétale ou animale, y compris les déchets ménagers, agricoles et industriels. La biomasse est transformée en énergie, soit par combustion, soit après méthanisation ou après d’autres transformations chimiques.
BIOSOURCÉ (PRODUIT OU MATÉRIAU)
Ce sont des produits ou des matériaux innovants et plus respectueux de l’environnement, partiellement ou entièrement issus de la biomasse, élaborés par des procédés générant moins de déchets et consommant moins de ressources naturelles et moins d’énergie.
CAPACITÉ D’ADAPTATION
C’est la capacité d’un système, d’une région ou d’une communauté à s’adapter aux effets et aux impacts du changement climatique. Elle dépend des ressources économiques, sociales et humaines d’une société.
CAPACITÉ D’ATTÉNUATION
C’est la capacité d’un pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre anthropiques ou de renforcer les puits naturels. Cette capacité se rapporte aux savoir-faire, aux aptitudes et aux compétences dont dispose un pays et dépend de la technologie, des institutions, de la richesse, de l’équité, des infrastructures et de l’information.
La capacité d’atténuation est un élément essentiel de tout développement durable au niveau national.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
1. Ce sont des changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère terrestre, et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables.
2. C’est la variation de l’état du climat, que l’on peut déceler par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus. Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels, ou à des changements anthropiques persistants dans la composition de l’atmosphère ou dans l’utilisation des terres.
COGÉNÉRATION
La cogénération consiste à produire ne même temps et grâce à la même installation, de la chaleur (énergie thermique) et de l’électricité (produite en développant de l’énergie mécanique).
DIGESTAT
Le digestat est le nom donné au résidu solide issu de la méthanisation, composé de matière organique non dégradé et de minéraux (sels d’ammonium et de potassium, phosphates, etc.). Il peut être utilisé comme fertilisant, quelquefois par épandage direct, le plus souvent après traitement (séchage ou granulation).
EFFET DE SERRE
L’effet de serre est d’abord un phénomène naturel par lequel l’atmosphère terrestre « piège » à la surface de notre planète le rayonnement de chaleur émis par la terre sous l’effet des rayons solaires.
Le problème est en fait celui de « l’accentuation anthropique » de l’effet de serre. Les activités humaines, en effet, modifient la composition de l’atmosphère, ce qui augmente l’effet de serre. Les principaux agents de l’augmentation de l’effet de serre sont : le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N20) et quelques autres. La déforestation et la consommation de grandes quantités de combustibles fossiles sont les deux principales sources d’émissions de gaz carbonique.
EFFET REBOND
L’effet rebond est un frein majeur à l’évolution des comportements. Il est notamment dû aux innovations techniques et technologiques permettant de réduire les consommations. En effet, les économies prévues par l’utilisation d’une technologie sont partiellement, voire complètement compensées suite à l’adaptation des comportements sociétaux.
Il se produit par exemple lorsqu’une amélioration du rendement énergétique d’un moteur entraîne une baisse du coût au kilomètre parcouru. Il a pour effet pervers d’inciter les usagers à parcourir davantage de kilomètres.
L’effet rebond (©FNE Midi-Pyrénées, ©Freepik)
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Stratégie qui réduit les consommations d’énergie à service rendu égal. Elle entraîne la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie, tout en permettant d’augmenter la qualité de vie des usagers présents et futurs.
EMPREINTE CARBONE
Littéralement, « l’empreinte carbone » est la partie de l’empreinte écologique qui correspond à l’utilisation des énergies fossiles, c’est le volume de CO2 émis par la combustion d’énergies fossiles nécessaire à la réalisation d’une activité humaine ou industrielle.
Le choix actuel de la méthode de calcul de l’empreinte écologique est donc d’estimer les surfaces de forêt qui seraient nécessaires pour absorber les émissions de CO2 qui ne sont pas absorbées par les océans. Cette méthode de comptabilisation des émissions de CO2 découle de la logique conceptuelle de l’empreinte écologique. Elle repose sur l’hypothèse que la préservation du climat actuel nécessiterait de solliciter la biosphère terrestre pour assimiler le dioxyde de carbone émis par la combustion des ressources fossiles afin d’éviter son accumulation dans l’atmosphère.
Elle ne signifie pas que la plantation de forêt soit la bonne réponse face au changement climatique. Bien au contraire, elle conduit à conclure que la biosphère n’a pas la capacité d’assimiler ainsi tout le dioxyde de carbone émis par les activités humaines. Il s’agit donc de surfaces de forêt « théoriques », dont il faudrait disposer (en plus de la capacité de séquestration des océans pour éviter le changement climatique).
Par extrapolation, le terme « empreinte carbone » est souvent utilisé pour exprimer la quantité de gaz à effet de serre émise par un système donné (pays, entreprise, individu par exemple). Elle s’exprime donc dans ce cas en tonnes équivalent carbone.
EMPREINTE ÉCOLOGIQUE
L’empreinte écologique est un indicateur et un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la « pression » exercée par les Hommes envers les ressources naturelles et les services économiques fournis par la Nature.
Plus précisément, elle mesure les surfaces alimentaires productives de terres et d’eau nécessaires pour produites les ressources qu’un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur.
Le calcul de l’empreinte écologique d’une entité ou d’un territoire répond à une question scientifique précise, et non à tous les aspects de la durabilité, ni à toutes les préoccupations environnementales. L’empreinte écologique aide à analyser l’état des pressions sur l’environnement sous un angle particulier : en partant de l’hypothèse que la capacité de régénération de la Terre pourrait être le facteur limitant pour l’économie humaine si elle continue à surexploiter ce que la biosphère est capable de renouveler.
Une métaphore souvent utilisée pour l’exprimer est le nombre de planètes nécessaires à une population données si son mode de vie et de consommation était appliqué à l’ensemble de la population mondiale.
ÉNERGIE
C’est la quantité de travail ou de chaleur fournie. L’énergie se classe en différentes catégories et devient utile à l’Homme lorsqu’elle circule d’un point à un autre, ou qu’elle est convertie d’une catégorie en une autre.
ÉNERGIE FINALE
Énergie directement utilisable par le consommateur (par exemple l’électricité fournie par une prise électrique).
ÉNERGIE GRISE, OU ÉNERGIE INTRINSÈQUE
C’est la quantité d’énergie nécessaire lors du cycle de vue d’un matériau ou d’un produit : la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’entretien et pour finir, le recyclage, à l’exception notable de l’utilisation. L’énergie grise est l’énergie indirecte nécessaire pour la réalisation d’un produit ou service.
ÉNERGIE PRIMAIRE
L’énergie primaire désigne l’ensemble des sources d’énergie non transformées, c’est-à-dire à l’état naturel. Par exemple on y retrouve le pétrole brut, le gaz naturel ou le rayonnement solaire.
ÉNERGIE RENOUVELABLE
L’énergie renouvelable est issue d’une source d’énergie dont le renouvellement naturel est immédiat, ou très rapide, de telle façon qu’on peut la considérer comme inépuisable à une échelle de temps humaine. Parmi les énergies renouvelables, les plus connues les déjà exploitées sont le solaire, l’éolien, l’hydraulique, la biomasse, la géothermie, etc.
ÉNERGIE SECONDAIRE
L’énergie secondaire est une énergie produite par transformation d’une énergie primaire, c’est-à-dire disponible dans l’environnement naturel sans transformation. L’électricité, les carburants pétroliers raffinés, l’hydrogène ou encore l’air comprimé sont des énergies secondaires.
ÉQUIVALENT CARBONE
Un kilogramme de CO2 contient environ 300 grammes de carbone. L’émission d’1Kg de CO2 vaut donc environ 0.3 Kg d’équivalent carbone.
Il désigne le potentiel de réchauffement global d’un gaz à effet de serre par équivalence avec la quantité de CO2 ayant le même potentiel de réchauffement. Le potentiel de réchauffement global du CO2 est de 1 (puisque c’est la base utilisée, le gaz étalon), et sa durée de vie dans l’atmosphère est estimée à 100 ans.
GAZ À EFFET DE SERRE
On entend par gaz à effet de serre les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques (d’origine humaine), qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge. Ces gaz sont produits à la fois par des processus naturels et anthropiques. Ils contribuent à maintenir la chaleur dans l’atmosphère terrestre. Les principaux gaz sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (NO2) et les chlorofluorocarbones (les hydrofluorocarbones – HFC, les hydrocarbures perfluorés – PFC, et l’hexafluorure de soufre – SF6. Les 6 derniers gaz font l’objet de restrictions dans le cadre du Protocole de Kyoto.
GIEC : GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT
Il a été mis en place en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondial et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Son rôle est d’évaluer toute information scientifique technique et socio-économique intéressante pour la compréhension du risque des changements climatiques induits par les activités humaines. Il a mené, avec rigueur, l’étude de la littérature scientifique et technique disponible dans le monde, et a publié des rapports d’évaluation reconnus mondialement comme la source d’information la plus crédible sur les changements climatiques. Les travaux du GIEC répondent également à des questions de méthodologie et aux demandes spécifiques qui lui sont adressées par les organes subsidiaires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Les rapports ont été publiés en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2013.
IMPACT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Effets des changements climatiques sur les systèmes naturels et les systèmes humains. Selon que l’on tient compote ou non de l’adaptation, on peut établir une distinction entre incidences potentielles et incidences résiduelles.
Incidences potentielles : toutes les incidences susceptibles de se produire dans le cadre d’un changement climatique prévu, sans qu’il soit tenu compte de l’adaptation.
Incidences résiduelles : incidences des changements climatiques après adaptation.
IMPACT ENVIRONNEMENTAL
L’impact environnemental désigne l’ensemble des modifications de l’environnement générées par les activités humaines (projet, processus, organisme, produit…). Ces modifications peuvent avoir un effet positif ou négatif.
MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
Méthode de planification énergétique à long terme appliquée par les autorités gouvernementales, par les gestionnaires de l’énergie, par les producteurs, par les consommateurs, etc., donc les principaux objectifs sont : la sécurité des approvisionnements ; la diversification des sources d’énergie ; l’optimisation de toutes les étapes allant de la production à l’utilisation et ce, en considérant les paramètres sociaux, économiques et environnementaux. C’est l’utilisation rationnelle de l’énergie.
MÉTHANISATION
La méthanisation (ou digestion anaérobie) est un processus naturel complexe de dégradation de la matière organique fermentescible par des micro-organismes en l’absence d’oxygène. Utilisée industriellement, la méthanisation a pour produits principaux le biogaz (utilisable comme combustible après traitement) et un résidu solide (le digestat).
MIX ÉNERGÉTIQUE
Le mix énergétique, ou bouquet énergétique, est la répartition des différentes sources d’énergie dans la consommation globale d’énergie d’un pays ou d’une zone géographique. La composition du mix énergétique varie pour chaque pays ou chaque région du monde.
PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE
La précarité énergétique désigne l’état de personnes ou groupes qui n’ont pas d’accès suffisant et régulier, dans leur logement ou lieu de vie, aux sources d’énergie nécessaires à la satisfaction de leurs besoins essentiels. Par exemple à cause de bâtiments mal isolés ou du fait du coût trop élevé des ressources énergétiques. Les conséquences de la précarité énergétique peuvent être dramatiques (surmortalité hivernale, isolement social…).
PROJECTION CLIMATIQUE
Projection de la réaction du système climatique à des scénarios d’émission ou de concentration de gaz à effet de serre et d’aérosols ou à des scénarios de forçage radiatif, basée généralement sur des simulations par des modèles climatiques. Les projections climatiques se distinguent des prévisions climatiques par le fait qu’elles sont fonction des scénarios d’émissions, de concentration ou de forçage radiatif utilisés, qui reposent sur des hypothèses concernant, par exemple, l’évolution socio-économique et technologique à venir. Or ces hypothèses peuvent se réaliser ou non, et sont donc sujettes à une forte incertitude.
PROSPECTIVE
La prospective est une démarche qui vise à se préparer aujourd’hui, à demain. Elle ne consiste pas à prévoir ou prédire l’avenir, mais plutôt à élaborer des scénarios à la fois possibles et impossibles sur la base de données actuelles disponibles : état de lieux, tendances lourdes, phénomènes émergents. Elle s’appuie également sur la compréhension et la prise en compte des processus socio-psychologiques.
Sa fonction première est de synthétiser les risques et d’offrir des visions (scénarios) temporels en tant qu’aide à la décision stratégique, qui engage un individu ou un groupe et affecte des ressources (naturelles ou non) plus ou moins renouvelables ou coûteuses sur une longue durée. Elle acquiert ainsi après avoir pris les risques nécessaires à une double fonction de réduction des incertitudes (et donc éventuellement de certaines angoisses) face à l’avenir, et de priorisation ou légitimation des actions.
La prospective est une démarche continue. Pour être efficace, elle doit être itérative et se fonder sur des successions d’ajustements et de corrections (en boucles rétroactives) dans le temps, notamment parce que la prise en compte de la prospective par les décideurs et différents acteurs de la société modifie elle-même sans cesse le futur qui est tout sauf prévisible. La prospective ne modifie pas le futur, elle se base sur le passé et le présent pour entrevoir le futur. La prospective se nourrit d’elle même et n’a aucune accroche de coïncidence avec des scénarios préétablis des acteurs politiques, elle n’est la propriété de personne, par contre la collecte, l’analyse et l’interprétation des données la font naître. Elle s’appuie sur des horizons ou dates-butoir (exemple : 2020, 2030, 20402, 2050, 2080, 2100 …) qui sont aussi parfois des échéances légales, et qui permettent à différents acteurs de faire coïncider leurs scénarios ou calculs de tendance.
PUISSANCE
En physique, la puissance représente la quantité d’énergie fournie par un système par unité de temps. Plus simplement, la puissance peut être considérée comme un débit d’énergie. La puissance est toujours le produit d’une grandeur d’effort, par exemple une force ou une pression, par une grandeur de flux, par exemple une vitesse ou un débit. L’unité de puissance dérivée du système international (SI) est le watt.
PUISSANCE INSTALLÉE
La puissance électrique installée représente la capacité de production électrique d’un équipement. Le plus souvent exprimée en Mégawatts, voire en Gigawatts, elle peut être d’origine hydraulique, nucléaire, thermique, solaire ou éolienne.
PUITS DE CARBONE
On appelle puits de carbone un réservoir naturel qui permet de capter du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et de le fixer sur place par réaction chimique ou biochimique. Par extension, on appelle aussi puits de carbone des réservoirs artificiellement utilisés pour la séquestration du CO2. Un puits de carbone contribue ainsi à diminuer la concentration atmosphérique globale en CO2. Les principaux puits de carbone actuels sont les océans, les forêts en croissance et certains sols (tourbières, pergélisols, humus…). On peut définir en parallèle les puits de carbone fossiles que sont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, les hydrates de méthane et certaines roches comme les carbonates, tous liés à des processus sédimentaires de très longue durée.
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Le réchauffement climatique, appelé aussi réchauffement planétaire ou réchauffement global, est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère terrestre observé depuis plusieurs décennies. Le réchauffement global se traduit localement par des dérèglements climatiques. Ce phénomène est étudié en continu par le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) depuis 1988.
RÈGLEMENTATION THERMIQUE
En France, la performance énergétique des bâtiments est encadrée par la loi. Des exigences, en matière de chauffage, de ventilation, d’éclairage ou de production d’eau chaude s’imposent donc aux professionnels du bâtiment, pour les constructions neuves comme pour les rénovations. La Règlement Thermique (RT) 2012 actuellement en vigueur reprend les critères du label Bâtiment Basse Consommation (BBC). Encore plus ambitieuse, la RT 2020 consacrera les bâtiments à énergie positive (BEPOS), c’est-à-dire qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
RÉSILIENCE
Capacité d’un système social ou écologique d’absorber des perturbations tout en conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, la capacité de s’organiser et la capacité de s’adapter au stress et aux changements.
SCÉNARIO CLIMATIQUE
Représentation vraisemblable et souvent simplifiée du climat futur, fondée sur un ensemble intrinsèquement cohérent de relations climatologiques et établie expressément pour déterminer les conséquences possibles des changements climatiques anthropiques (c’est-à-dire liés à l’Homme, aux activités humaines), qui sert souvent à alimenter les modèles d’impact. Les projections climatiques servent fréquemment de matière première aux scénarios climatiques, quoique ces derniers nécessitent généralement des informations supplémentaires, par exemple sur le climat observé actuellement. Un scénario de changement climatique correspond à la différent entre un scénario climatique et le climat actuel.
SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE
Mode de développement qui rééquilibre les politiques énergétique en accordant une priorité à la maîtrise de l’évolution de la demande, les options d’offre restant quant à elle très ouvertes. On attend de ces scénarios une réduction conjointe des principaux risques de long terme et un développement des pays du Sud facilité par les progrès d’efficacité énergétique et la moindre absorption de capitaux pour le développement des systèmes énergétiques. La principale question soulevée par ces scénarios est bien de savoir comment assurer un progrès continu de l’efficacité énergétique, au-delà du simple pari technologique : les comportements.
SOCIÉTÉ CIVILE
Les individus et les groupes, organisés ou non, qui agissent de manière concertée dans les domaines social, politique et économique et auxquels s’appliquent des règles et des lois formelles ou informelles.
TEP : TONNE ÉQUIVALENT PÉTROLE
La tonne d’équivalent pétrole (TEP) est une unité de mesure de l’énergie couramment utilisée par les économistes pour comparer les énergies entre elles. L’énergie dégagée par la combustion d’une tonne de pétrole moyen représente environ 11 600 kWh.
VULNÉRABILITÉ
La vulnérabilité définit la mesure dans laquelle un système peut être dégradé ou endommagé par l’évolution du climat. Elle dépend non seulement de la sensibilité, mais aussi de l’adaptabilité du système à de nouvelles conditions climatiques. Cette notion combine le niveau de menace physique d’une société et sa capacité d’adaptation. Elle souligne donc le rôle des facteurs socio-économiques, qui vont amplifier ou atténuer l’impact des variations climatiques sur une société.
Sources : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-principes-de-l-adaptation,14478.html http://www.agora21.org/climat/glossaire.html http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/Espace-Decouverte/Glossaire#m http://www.planete-energies.com/fr/lexicon https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_%C3%A9cologique https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_grise https://fr.wikipedia.org/wiki/Prospective
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