Un arrêté a été pris pour interdire la circulation jusqu’au 22 avril, sur tout le périmètre de la forêt de Sivens. En particulier l’accès à la Métairie-Neuve, dernier rempart de l’occupation des Zadistes.
Fin mars, le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, a demandé à Thierry Carcenac, président réélu du département et propriétaire du site et de la Métairie, de faire modifier le plan d’occupation des sols de Lisle-sur-Tarn.
La maire et conseillère départementale de Lisle-sur-Tarn, Marilyne Lherm, de surcroit pro barrage, après avoir voté pour T. Carcenac, à la présidence du conseil départemental, a pris acte du souhait de son président Monsieur Carcenac «de réaliser cette destruction dès que le plan local d’urbanisme de la ville le lui permettrait». Thierry Carcenac qui, avait lui-même été sollicité précédemment par le préfet.
Par ailleurs, «L’agglomération d’Agen (Lot-et-Garonne) va déposer une assignation en référé pour faire évacuer des «zadistes» qui depuis mi-décembre, occupent un terrain privé faisant partie du site retenu, sur la commune de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, à l’invitation du propriétaire) qu’elle accuse d’occuper illégalement une maison lui appartenant, sur le site du projet très controversé de la Technopole Agen-Garonne (TAG). L’audience devrait se tenir le 5 mai devant le tribunal d’instance d’Agen.
Parallèlement, Élus, syndicats et associations, ont demandé mercredi 15/04/2015 au Gouvernement l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP) relative au projet de technopole. Les opposants au projet de technopole contestent l’impartialité de l’enquête d’utilité publique et dénoncent un projet «incohérent à repenser de façon réellement concertée».Le 17 avril dernier un fort soutien s’est créé autour de Gaëtan, l’étudiant emprisonné, lors d’une manifestation contre les violences policière suite au décès de Rémi Fraisse, à Toulouse. Le 1er avril, il a été condamné à six mois de prison dont deux ferme pour avoir participé à cette manifestation interdite et pour outrage à agent, motif qu’il a toujours contesté. Le ton de la contestation n’est toujours pas réduit au silence par les pouvoirs publics.
Ce mardi 21 avril, suite au souhait du préfet, relayé par le Président du Conseil départemental auprès de la Maire de Lisle-sur-Tarn, le Conseil municipal a voté la démolition de la métairie. Ce symbole de l’occupation du barrage sera détruit par « mesure de sécurité ». Sa destruction évitera surtout toute nouvelle occupation du terrain par les anti-barrages. Néanmoins cet acte constitue une nouvelle provocation selon les Zadistes.
La voix des opposants se fera entendre le 25 et 26 avril. Bien que le « printemps de Sivens » ne se passe pas à Vaour, les Zadistes, qui ont « déjà constaté que nous ne pouvions pas compter sur l’Etat républicain pour nous garantir ce droit», organiseront un rassemblement dont le lieu reste inconnu.
Si les élus font bloc derrière leurs prérogatives pour défendre l’intérêt public ou privé des lobbies, le souffle de l’opposition au projet conflictuel laissera une trace. « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez. » Gandhi. La contestation aura au moins réussi à engager, le travail sur la voie d’analyse de solutions alternatives, qui n’avaient jusque-là pas été envisagées.
Sources :
https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/
http://www.ladepeche.fr/actu/economie/energie-environnement/
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