Les énergies renouvelables portent l’espoir d’un monde meilleur, qui ne serait plus totalement dépendant des combustibles fossiles, du nucléaire et qui nous préserverait d’un réchauffement climatique désastreux.
Cependant, le débat reste vif dans les Associations de Protection de la Nature concernant la pertinence de la mise en œuvre et du développement de certaines énergies dites renouvelables, mais dont les dégâts sur l’environnement peuvent s’avérer très importants.
Nous nous mobilisons souvent contre des projets de création de centrales ou microcentrales hydroélectriques, mais aussi de parcs éoliens ou de grosses unités industrielles bois-énergie.
Nous devons donc impérativement y voir plus clair afin de ne pas avoir de discours totalement contradictoires et de hiérarchiser les énergies de l’avenir en fonction de leur impact direct sur la biosphère.
Il est tout à fait incontestable que les cours d’eau en France ont subi des pertes de biodiversité majeures avec la mise en place de grands barrages, mais aussi plus récemment avec la multiplication de microcentrales. De même les éoliennes, en dehors de leur aspect visuel douteux pour les paysages et de leur fonctionnement épisodique, ont un impact non négligeable sur l’avifaune et les populations de chauve-souris. Quant au bois énergie, il reste pertinent, à la condition de ne pas dévaster des massifs forestiers par surexploitation pour des unités de production de trop grande taille.
Il convient également de remarquer qu’en France, le développement actuel des énergies « douces » se rajoute aux autres productions et consommations plus classiques (combustibles fossiles et nucléaire.)
Pour arriver au final à n’utiliser que des énergies respectueuses de la planète, il faudra bien commencer par mettre en œuvre la sobriété énergétique, ce qui ne semble pas encore gagné, et bien sûr aussi l’efficacité énergétique, c’est à dire mettre réellement en pratique ce chapitre du scénario Négawat, si possible très rapidement.
Ces deux points sont fondamentaux, car si nous désirons réellement vivre avec du renouvelable « soutenable », il faudra aussi que la quantité d’énergie à produire soit la plus faible possible.
Compte également ce qui motive un projet, l’aspect capitaliste ou bien son intégration dans un schéma local de développement.
Nos deux chaudières naturelles, la terre et le soleil, qui fonctionnent depuis plusieurs milliards d’années sont à considérer avec la plus grande attention. Dans ce sens, le développement important de la géothermie, sous ses multiples aspects, me paraît incontournable à moyen terme.
Thierry de Noblens, Président de FNE Midi-Pyrénées
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